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⭐ Malt Tech Trends 2021 est sorti !

~9 min

On dĂ©cortique đŸŒœ les tendances tech de 2021, on va reprendre le rapport et le synthĂ©tiser puis ajouter notre point de vue sur ce qui nous semble important.

Nous, on adore ce genre d’étude qui sort tous les ans, parfois deux fois par an, c’est l’occasion de se remettre en question et de faire un bon gros coup de veille !

Alors dĂ©cortiquons đŸŒœ un peu les tendances 2021, on va reprendre le rapport et le synthĂ©tiser puis ajouter notre point de vue sur ce qui nous semble important.

Pour le lire vous-mĂȘme c’est par ici

🔎 On se spĂ©cialise de plus en plus

Face Ă  une complexitĂ© grandissante dans les technologies (notamment liĂ© Ă  l’avĂšnement du Cloud) et dans les produits Ă  dĂ©velopper, on dĂ©note une tendance dans les recrutements : La spĂ©cialisation.

D’ailleurs les grandes entreprises ont tendance Ă  aller chercher des ressources externes spĂ©cialisĂ©es plutĂŽt que de recruter et former en interne.

Bonne ou mauvaise chose, on peut en discuter en commentaire, je pense que c’est bĂ©nĂ©fique pour l’innovation et les itĂ©rations rapides en dĂ©but de proejt, mais moins quand on doit mettre Ă  l’échelle un produit et donc que l’on a besoin d’une Ă©quipe avec un historique.

On apprend qu’en** Europe les freelances consacrent 5h à 6h par semaines à l’auto apprentissage **/ la mise à niveau de leurs pratiques.

Et pourtant les freelances hyper spĂ©cialisĂ©s (en cloud, data, backend complexe, etc.) se font de plus en plus rare sur le marchĂ©, du moins, la demande dĂ©passe de loin, l’offre.

🐍 Python, gùre la fougùre.

Python est le langage qui a le vent en poupe, il dépasse enfin Java aprÚs des années de concurrence.

Cela est clairement dĂ» Ă  l’émergence du traitement de la donnĂ©e, rien de nouveau par rapport aux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. On fait du machine learning, du big data, et globalement on exploite les donnĂ©es.

Python est un candidat parfait pour ce genre de boulot, d’oĂč sa popularitĂ©. Python se dĂ©tache du reste du peloton

Les autres langages

  • TypeScript est dans le top 10, ce langage qui permet de structurer et de typer un JavaScript toujours plus complexe fait beaucoup d’adepte chez les dĂ©veloppeurs web. Ce qui est cool est qu’il apporte la notion de typage et ses avantages dans le monde du web. LĂ  oĂč on se faisait railler par les dev PHP et JS il y a quelques annĂ©es quand on faisait des langages typĂ©s (so 2000) aujourd’hui la dĂ©mocratisation du TypeScript permet aux projets web d’ĂȘtre plus structurĂ©s et stables.
  • **Scala **est en chute libre. Peut-ĂȘtre Ă  cause des nouveaux langages multiparadigme Ă©mergents comme Kotlin ?
  • Objective-C est sur le dĂ©clin depuis quelques annĂ©es, et cela continue en faveur de Swift, ce qui reste logique dans la politique menĂ©e par Apple.

Les tendances majeures

Le LowCode

On retrouve le NoCode / Low Code qui est en forte croissance, une bonne tendance et surtout une démocratisation des outils liés à leur maturité.

On a fait un webinaire sur le sujet il y a quelques temps, donc hĂ©sitez pas Ă  vous mettre Ă  niveau, c’est par ici.

Le cloud

L’avĂšnement des plateformes Cloud, alors ici, on pourrait parler des heures de toutes les subtilitĂ©s liĂ©es au Cloud et quelles parties du cloud sont plus ou moins Ă©mergentes. Ce qui est certains, c’est que les administrateurs systĂšmes et les dĂ©veloppeurs ont compris l’intĂ©rĂȘt du cloud dans la maintenance et la gestion de l’infrastructure.

Pour scaler : Il faut se tourner vers le cloud. Un petit aperçu des diffĂ©rents niveaux d’abstractions et services possibles sur le cloud Le cloud est complexe, donc forcĂ©ment, la demande en experts qualifiĂ©s et spĂ©cialisĂ©s est forte. Ceci rejoins ce que nous Ă©voquions dans le premier point de ce Tech Trend 2021.

Les microservices

Fortement liĂ© au cloud, le “*microservicing” *permet de se sĂ©parer du concept d’application monolithique. C’est-Ă -dire que l’on va sortir de l’idĂ©e d’avoir pour un projet : une base de code Ă  maintenir.

On va plutĂŽt faire un code spĂ©cifique Ă  une tache et dĂ©ployer cette tache simple. L’idĂ©e est de maintenir plus simplement notre infrastructure, en dĂ©coupant le problĂšme en plus petits problĂšmes.

Exemple

J’ai un backend Ă  dĂ©velopper qui doit faire :

  • L’authentification
  • L’envoi de mail
  • La sauvegarde en Base de donnĂ©e

Au lieu de tout réaliser dans un seul projet que je vais déployer, je vais plutÎt travailler avec des microservices. Trois microservices dans notre exemple. Ceux-ci vont communiquer via des API REST ou mieux du RPC / gRPC (avec protobuf par exemple).

Ainsi, si je dois mettre Ă  jour la partie mail, je ne touche pas aux autres bases de code, donc moins de risque de tout casser en production.

L’avantage est Ă©galement notable d’un point de vue mise Ă  l’échelle. On pourra aisĂ©ment augmenter le nombre d’instances d’un microservice en particulier en cas de forte charge.

ScĂ©nario : Mon microservice d’authentification va ĂȘtre Ă©normĂ©ment sollicitĂ© car il y a une vague d’inscriptions. Il me suffit de doubler les instances actives pour amortir la charge, sans toucher aux autres parties de mon infrastructure. J’optimise ma montĂ©e en charge en ciblant parfaitement le besoin.

Infra classique vs Cloud Avec la flexibilitĂ© du cloud on va mettre Ă  l’échelle “horizontalement” plutĂŽt que “verticalement”. Si ce sujet, vous intĂ©resse on pourra sans problĂšme rĂ©diger un article plus complet, suffit de nous le dire en commentaire.

Les microservice ne sont pas une nouvelle tendance, mais on remarque cette annĂ©e une maturitĂ© nouvelle qui s’en dĂ©gage. L’idĂ©e n’est plus de savoir si on va dĂ©couper en microservices, mais plutĂŽt quel est le champ d’opĂ©ration de chaque microservice afin d’optimiser la charge et le dĂ©veloppement. On est sur de la conception, de l’architecture, les choix liĂ©s au DDD (faut cliquer parce que c’est pas ici que j’aurai la place d’expliquer ce concept).

Les applications mobiles

Ahhh** mon sujet prĂ©fĂ©rĂ©,** en plus je suis content des tendances de cette annĂ©e đŸ„°

Les frameworks web continuent leurs déclins

CrĂ©er une application mobile en conservant sa base de code web, c’est quand mĂȘme le top sur le papier. **Sauf qu’en terme d’UX et de qualitĂ©, c’est moins cool. **

Idem cotĂ© dĂ©veloppeur, la maintenance est un calvaire la plupart du temps, il faut tenir Ă  jour le framework en lui-mĂȘme (Capacitor, Cordova, Phonegap pour les plus anciens), les plugins (pas toujours bien maintenus), et le framework front (Vue, React, Angular, etc.), sans parler d’Apple qui aime pas trop ce genre d’app.

Et Xamarin qui est en forte perte de vitesse. J’avoue que je ne le pleurerai pas.

Flutter est le nouveau chouchou des dev

On en a déjà parlé ici (pour la version 2.0) et là (pour le déploiement sur le play store), Flutter est plébiscité par les développeurs.

Vous savez pourquoi ?

Parce que la DX (Developer eXperience) est top, on a plaisir Ă  dĂ©velopper, le marchĂ© des bibliothĂšques est trĂšs bien maintenu et est transparent avec son systĂšme de notation simple Ă  comprendre. Ce systĂšme se base sur plusieurs critĂšres pour Ă©tablir un score permettant au dĂ©veloppeur de savoir si une bibliothĂšque est digne d’intĂ©grer son projet.

Le langage Dart est un pur plaisir, et l’architecture des interfaces via le systĂšme de Widgets est facile Ă  prendre en main, on peut rapidement crĂ©er une magnifique interface animĂ©e et performante sans prise de tĂȘte.

Flutter has already been adopted by giants Alibaba and Groupon as well as The New York Times, and looks to have a bright future. Despite this steady progression, React Native remains the leader, adopted on a massive scale. – Malt Tech Trends 2021

React-Native reste le leader du cross-platform

J’ai moins de choses Ă  dire, si ce n’est qu’il est massivement adoptĂ© et Ă  fait ses preuves.

React-Native gĂ©nĂšre du code natif Ă  partir de code JavaScript, ce qui permet d’avoir des performances natives sur le rendu final, trĂšs proche de ce que Flutter fait, mais en JS.

Ce que la pandémie a changé en termes de rémunération des freelances.

Pour faire simple, l’étĂ© 2020 a observĂ© une baisse moyenne de 50 € / jour de travail des freelances. On Ă©tait Ă  environ 700 € jour avant la pandĂ©mie, puis Ă  650 € en Ă©tĂ© 2020 avant que la rĂ©munĂ©ration ne remonte aprĂšs l’étĂ© Ă  son niveau initial.

On termine sur une petite infographie

Clairement autant la mettre dans l’article cette infographie, pour rĂ©sumer cela en un mot : BACK-END. Les barbus ont de l’avenir. C’est le poste de dĂ©pense le plus Ă©levĂ© et lĂ  oĂč il y a le plus de travail en freelance. Car ce back-end est de plus en plus complexe comme on a pu le voir dans l’article, il y a un fort besoin de mise Ă  l’échelle et de flexibilitĂ© technique.

Et cela ne peut se faire qu’avec des dĂ©veloppeurs et experts du domaine malheureusement.

Nos conclusions

De notre point de vue, il y a un problÚme sur le marché, avec énormément de formation en développement web front-end / full-stack web, mais trÚs peu, voire pas du tout de formations en développement back-end et architecture.

Alors que l’on constate que c’est lĂ  oĂč se situe la plus forte demande : **Cloud, Microservices, Back-end lourd. **

Pourquoi lourd ? Nous avons pu constater que Python est le langage le plus populaire, car nous sommes dans l’exploitation des donnĂ©es, qui dit exploitation des donnĂ©es Ă  grande Ă©chelle dit aussi back-end lourd, je le diffĂ©rencie du back-end “web”.

On n’exploite  pas des donnĂ©es avec PHP, Symfony, RoR ou Django, ce sont des back-end web, destinĂ©s Ă  servir des interfaces utilisateurs ou des API, ce sont de “simples” points d’entrĂ©s dans une infrastructure bien plus complexe.

Le traitement des donnĂ©es se fait avec des modĂšles de donnĂ©es (rĂ©seaux de neurones) mais aussi avec des langages permettant de faire tourner des calculs complexes et parallĂ©lisables comme Go, Kotlin, Rust ou C++. Et autour de nous, il n’y a aucune formation qui propose ce genre de langages et les frameworks (TensorFlow, PyTorch, CoreML) d’entrainement de rĂ©seaux de neurones qui vont avec.

CotĂ© mobile, le natif est indĂ©trĂŽnable, car poussĂ© par Apple et Google, il n’est pas si difficile de faire du natif aujourd’hui. Alors pourquoi ne pas rĂ©pondre Ă  la demande du marchĂ© qui se dĂ©tourne des dĂ©veloppements hybride web (VueJS+Cordova pour n’en citer qu’un) tout comme l’App Store d’ailleurs.

On a besoin de natif et de back-end et surtout de développeurs créatifs. Pourtant on continue à former des executants web, sans se soucier de la réalité du marché.

Cela Ă  pour consĂ©quence d’envoyer sur le marchĂ© des dĂ©veloppeurs qui ne sont pas armĂ©s pour correspondre Ă  la demande. C’est dommage pour un marchĂ© aussi florissant que l’informatique. On se retrouve avec ce genre de tĂ©moignage

📣 Appel aux organismes de formations

Alors SVP les organismes de formation qui lisez cet article : Formez les apprenants Ă  d’autres langages que du JavaScript ou du PHP si vous voulez une bonne rĂ©putation et que vos laurĂ©ats rĂ©ussissent leur transition vers l’emploi dans l’avenir.

Mais aussi si vous voulez qu’ils s’épanouissent et soient moteur dans les entreprises.

Le monde de la tech Ă©volue, les formations doivent aussi Ă©voluer.